POURQUOI IL FAUT ÉVITER DE MELANGER DES PRODUITS DE MARQUES DIFFÉRENTES EN ONGLERIE

POURQUOI IL FAUT ÉVITER DE MELANGER DES PRODUITS DE MARQUES DIFFÉRENTES EN ONGLERIE

En tant que prothésiste ongulaire, il est tentant, parfois, de piocher un primer d’une marque, une base d’une autre, puis un gel ou un top coat encore différent.

Pourquoi pas, après tout ? Tous ces produits sont censés fonctionner sur l’ongle, non?

❌ Eh bien, non.

Mélanger des produits de marques différentes est une erreur, aux conséquences parfois invisibles… mais bien réelles.

1. Chaque gamme est formulée pour fonctionner en synergie

Les marques professionnelles conçoivent leurs produits pour qu’ils soient compatibles entre eux.

Cela signifie :

  • Un pH ajusté pour que le primer adhère à la base,
  • Une polymérisation adaptée entre chaque couche,
  • Une cohérence chimique qui garantit tenue, souplesse et sécurité.

Dès qu’on introduit un produit d’une autre marque dans cette chaîne, on casse cet équilibre.

C’est comme vouloir assembler les pièces d’un puzzle avec celles d’une autre boîte : ça peut s’emboîter visuellement, mais ça ne tiendra pas.

2. Le risque n°1 : les décollements et les fissures

L’un des premiers signes que des produits ne sont pas compatibles entre eux, c’est :

  • un décollement au niveau des cuticules,
  • des bulles d’air sous la pose,
  • ou des microfissures visibles dans le gel ou la finition.

Ces défauts apparaissent souvent sans qu’on sache pourquoi.

Et pourtant, très souvent, la cause est simple : une incompatibilité chimique entre les couches.

3. Le risque n°2 : les allergies et sensibilisations

Chaque marque utilise :

  • des bases de résines spécifiques,
  • des types d’adhérents particuliers,
  • des concentrations variables de HEMA, d’acrylate ou de photo-initiateurs.

En mélangeant les produits, on peut provoquer :

  • une réaction cutanée immédiate (rougeur, démangeaison),
  • une sensibilisation progressive, qui peut rendre la cliente intolérante à certains produits à vie,
  • voire une réaction allergique croisée, plus difficile à identifier ou à traiter.

Une prothésiste formée comprend qu’il ne suffit pas qu’un produit « tienne ». Il faut qu’il soit sûr, pour elle comme pour sa cliente.

4. Le risque n°3 : les garanties perdues

En cas de problème (décollement, réaction allergique, casse…), aucun fabricant ne prendra la responsabilité si tu as mélangé ses produits avec ceux d’une autre marque.

5. Et l’hygiène dans tout ça ?

Une pose instable ou partiellement décollée :

  • retient plus facilement l’humidité,
  • crée des poches d’air invisibles,
  • peut favoriser l’apparition de champignons ou bactéries sous la pose.

Là encore, tout part d’un seul « détail » : un gel X posé sur une base Y

Conclusion

Travailler en tant que prothésiste ongulaire, ce n’est pas juste appliquer du produit.

C’est comprendre la logique chimique de ce que l’on fait, et respecter le protocole comme un engagement de qualité, de sécurité et de sérieux.

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