Dans notre métier de prothésiste ongulaire, la relation avec nos clientes repose souvent sur la proximité, la confiance et même parfois une certaine complicité. Mais il existe une règle professionnelle importante : ne pas faire crédit. Cela peut sembler dur ou méfiant, mais en réalité, c’est une question de respect, d’organisation et de protection, aussi bien pour la cliente que pour la professionnelle.
1) Ton travail mérite rémunération immédiate
Chaque pose représente :
- du temps,
- du savoir-faire,
- du matériel de qualité (gels, vernis, chablons, consommables).
Accorder un crédit, c’est accepter de fournir tout cela sans garantie d’être payée à temps.
Or, comme toute professionnelle, tu as des charges à régler (produits, loyer, cotisations sociales).
Ton activité n’est pas un passe-temps : c’est ton métier.
2) Le crédit crée un déséquilibre dans la relation
Quand tu laisses une cliente repartir sans payer, tu introduis un rapport où tu deviens, malgré toi, une « créancière »
- La cliente ne se sent plus uniquement cliente, mais aussi redevable.
- Toi, tu peux te sentir obligée de relancer ou de surveiller les paiements, ce qui alourdit la relation.
Ce climat n’est ni sain ni agréable. L’échange doit rester simple : une prestation contre une rémunération immédiate.
3) Ce n’est pas une question de confiance, mais de cadre professionnel
Beaucoup de prothésistes pensent qu’en refusant le crédit, elles risquent de passer pour méfiantes ou froides. C’est faux.
- Une cliente sérieuse et respectueuse comprendra qu’il s’agit d’une règle normale.
- Dans tous les autres métiers (coiffeur, esthéticienne, médecin, magasin…), on paie immédiatement. Pourquoi devrait-on faire exception en onglerie ?
Fixer cette règle, ce n’est pas douter de la cliente : c’est poser un cadre professionnel clair.
4) Le crédit fragilise ton activité
Accorder régulièrement des paiements différés peut sembler anodin, mais à long terme :
- tu risques d’accumuler des impayés,
- ton chiffre d’affaires devient instable,
- tu prends sur toi un stress inutile (attente, relances, frustrations).
Ton salon doit rester un lieu de bien-être et de beauté, pas une comptabilité de dettes.
Comment expliquer ce choix à tes clientes
Si une cliente te demande du crédit, tu peux répondre calmement :
«Je comprends, mais je n’accepte pas les paiements différés. Ce n’est
pas une question de confiance, c’est simplement une règle professionnelle pour garder mon activité saine et pouvoir continuer à offrir des prestations de qualité. »
Tu peux aussi proposer des alternatives :
- Paiement par carte bancaire,
- Paiement mobile (Paylib, Lydia…),
- Réservation en ligne avec acompte.
En résumé
Ne pas faire crédit à tes clientes, ce n’est pas un manque de confiance, c’est un signe de professionnalisme. C’est protéger ton activité, éviter les tensions et garantir une relation saine, basée sur le respect mutuel.
Une cliente qui t’apprécie vraiment comprendra ta position et continuera de venir pour ce qu’elle recherche avant tout : ton savoir-faire et ton talent.
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